Un vieil article : et si nous sortions de nos dépendances affectives?
Et si nous sortions de nos dépendances affectives?
Nous avons tous eu une rencontre où nous avons pensé : "Je me sens revivre! Sans sa présence je ne serai rien. Je lui dois tout."
Nous ressentons tous ce besoin d’être compris écoutés et entendus par nos pairs.
Cette éternelle quête de reconnaissance fait souvent naître des dépendances affectives.
Dans cette quête, nous allons nous nourrir de ce que l'autre pourrait nous renvoyer, avec un besoin existentiel. Et si la personne nous quitte, notre monde s'écroule. Le paroxysme de ses relations est cette chimère nommée: "âme sœur". L"âme sœur est cette personne idéalisée dont nous avons le besoin d'identification, notre miroir en somme, qui serait ce dont nous avons toujours rêvé. L’âme sœur pourrait se définir comme une version de nous mais en 2.0.
Nous ressentons tous ce besoin d’être compris écoutés et entendus par nos pairs.
Cette éternelle quête de reconnaissance fait souvent naître des dépendances affectives.
Dans cette quête, nous allons nous nourrir de ce que l'autre pourrait nous renvoyer, avec un besoin existentiel. Et si la personne nous quitte, notre monde s'écroule. Le paroxysme de ses relations est cette chimère nommée: "âme sœur". L"âme sœur est cette personne idéalisée dont nous avons le besoin d'identification, notre miroir en somme, qui serait ce dont nous avons toujours rêvé. L’âme sœur pourrait se définir comme une version de nous mais en 2.0.
En général, tout commence sur nos blessures, et nos peurs . "Je n'ai pas confiance en moi, je me sens seule, abandonnée. J'ai une image de moi erronée, peuplée de croyances négatives. Je m'inflige au matin une auto culpabilisation maladive tel un moine pratiquant l'autoflagellation. Je tente d'expier une culpabilité que mes valeurs erronées me font porter jusqu'à courber l'échine."
Avec une certaine rigueur ou un certain besoin, je me répète inexorablement les mêmes phrases qui m’empêchent d'avancer.
Avec une certaine rigueur ou un certain besoin, je me répète inexorablement les mêmes phrases qui m’empêchent d'avancer.
Je deviens alors aigrie, ou l'être gris, que vous croisez souvent dans votre miroir de salle de bain, le matin lorsque vous vous répéter : "Je suis nulle, je ne vaux rien, je ne sais rien faire."
J'ère alors dans ma vie sans but, mais pleins de rêves. J'idéalise la vie des autres en permanence. Je repousse à demain mes projets en me disant : "un jour peut être, moi aussi j'aurai la chance d’être heureuse." Je me noie dans un fatalisme où la procrastination, la médiocrité et la négativité règnent en maîtres. Le poids de mes chaines est tel que je me sens figée dans le temps et dans l'espace. Je suis une momie!!
Et un beau jours, cette chance tant espérée me tombe dessus. Coup de magie de la vie, enfin, je rencontre la personne qui me fait vibrer. Tel Branche, le troll gris (ceux qui ont des enfants comprendront), je me sens revivre.
J'ai des couleurs qui poussent le long de ma colonne vertèbrale et irradient jusque dans mes doigts de pied. Que c'est doux de se sentir aimée, que c'est agréable d'exister pour l'autre. Mes rêves se concrétisent sous la direction de mon partenaire et deviennent des projets. Je me sens d'une vitalité irrépressible. J'ai les yeux qui pétillent d'un amour pour l'autre dégoulinant qui en ferait envier une limace devant une salade.
Il me donne des ailes. Lorsqu'il est là, le monde m'appartient. Je me sens capable du meilleur.
L'énergie de mon partenaire jaillit dans mes veines comme la poudre blanche achetée au coin de la rue. Je me sens une autre personne. C'est ma drogue, mon infini. A travers ses yeux et ses mots, je me sens capable de tout. Je me sens valorisée, je suis forte. Je me sens apte à me dépasser grâce à ses encouragements, ses valorisations, sa reconnaissance.
J'ai enfin l'impression d’exister. J'ai tellement confiance en l'image qu'il me renvoie que je me sens capable de faire le tour du monde. J'ai l'univers au bout des doigts. Il m'apporte tout ce que je ne pouvais espérer, toutes les teintes de mon rêve sont à portées dans mes yeux. Cependant telle une droguée, je sens déjà le piège se refermer sur moi - Qu'il est bon d’être ensemble. C'est ma dose, mon héroïne - jamais l'un sens l'autre. S'il n'est pas à mes cotés, je retombe dans cette peur de ne plus exister. J'ai besoin de ses compliments, de cette palette de couleur qui nuance ma vie et qui lui donne un sens.
Sans m'en rendre compte, je me suis passée des menottes invisibles. Je fais tout en fonction de lui. Son avis m'importe tellement, que je n'en ai plus. Mon identité toute entière dépend de ce que lui me renvoie. Je suis dans une demande permanente. Une dépendance s'est créée qui sera d'autant plus forte que je dépends de lui sur de nombreux facteurs : (confiance en moi, argent, entourage etc.)
Cependant, j'ai des obligations professionnelles, familiales et amicales. Lui a des désirs que je n'ai pas et qui deviennent de plus en plus difficiles à assumer. Je deviens tiraillée entre mes propres valeurs et mes besoins d'un côté et mon envie de répondre à ce qu'il me demande. Une cassure commence à se faire. Les conflits, les non-dits deviennent monnaie courante. L'atmosphère est de plus en plus électrique
Jusqu'au moment où les liens se brisent. La chute est vertigineuse. Tout s'écroule. Je m'enfonce dans les précipices de mes tourments. Ma vie n'a plus de sens. Tout redevient gris, noir, sale. Je n'ai plus goût à rien. Je reprends ma boucle d'auto dévalorisation.
Et puis …. Je touche le fond.
Je suis une camée errante dans une rue vide de sens, avide de sentir un peu de reconnaissance dans le regard des autres. Comme une droguée au besoin d'exister, d'être reconnue, je me perds dans des expériences avec l'Autre plus déprimantes les unes que les autres.
Je vais avoir deux solutions : sois je cumule les expériences, je recherche de la couleur dans des chimères, des paradis artificiels, sans jamais m'exposer de peur de trop souffrir, soit je repousse tout.
Le sevrage fait mal et la peur de trop souffrir m’empêche de m'engager. Je me sens incomprise et rejetée.
Je vais avoir deux solutions : sois je cumule les expériences, je recherche de la couleur dans des chimères, des paradis artificiels, sans jamais m'exposer de peur de trop souffrir, soit je repousse tout.
Le sevrage fait mal et la peur de trop souffrir m’empêche de m'engager. Je me sens incomprise et rejetée.
Et un beau jour, pour plusieurs raisons, j'ai une révélation. Je peux procéder à un travail sur moi, une lecture, un ami, ou un thérapeute m'invite à découvrir ma « boite à JE »: ce sont tous les outils positifs, les croyances, les valeurs, les expériences de vie sur laquelle je peux me baser de manière objective. Ce sont des critères d'auto évaluation destinés à me situer, à me valoriser toute seule sans dépendance. Au lieu de demander à l'autre de peindre mon monde de la couleur que je souhaite, je vais commencer à découvrir que j'ai mes propres pinceaux. Je vais donc pouvoir ajouter de la couleur à ma propre vie sans dépendre des autres. J'ai mes propres outils de valorisation et de reconnaissance. Je ne vais donc pas être dans le besoin de rechercher le regard des autres. Mes objectifs sont dessinés en fonctions de mes propres valeurs, qu'importe si cela déplait.
Je vais donc pouvoir m'affirmer.
Je m'identifie à un système de valeur qui est le mien.
Les autres seront dans la capacité de graviter autour de moi, et cela ne sera plus l'inverse car je n'aurai plus peur d’être séparée ou rejetée. Je vais échanger mes pots de couleurs sans avoir peur de me faire voler ou d'être redevable. Le partage sera le maître mot pour sublimer nos qualités.
En me positionnant pour moi, je n'ai plus besoin de l'approbation des gens qui m'entourent et je vais pouvoir m'accorder le droit de décevoir et de dire Non. Plus la dose de dépendance affective de recherche de reconnaissance est importante, plus nous sommes la proie des pervers narcissiques mais aussi, potentiellement, dans certains cas, d'en devenir un.
En transformant mon univers, mon monde va changer. Je ne me sentirai plus attaquée, n'aurai plus l'impression de devoir me battre pour être reconnue, je n'aurai plus le sentiment d’être en trop. Les nuances vont s'acidulées et le regard que je porte sur les autres et sur moi même va s'adoucir. Je vais enfin pouvoir assumer mes actes, sortir de la "victimite", et ne plus être sur la défensive. Nous parlons souvent de cercles vicieux de spirales infernales. Il ne tient qu'à moi de faire des boucles positives et d'éclairer le monde avec mon Âme.... Reste plus qu'a trouver comment!
Je m'identifie à un système de valeur qui est le mien.
Les autres seront dans la capacité de graviter autour de moi, et cela ne sera plus l'inverse car je n'aurai plus peur d’être séparée ou rejetée. Je vais échanger mes pots de couleurs sans avoir peur de me faire voler ou d'être redevable. Le partage sera le maître mot pour sublimer nos qualités.
En me positionnant pour moi, je n'ai plus besoin de l'approbation des gens qui m'entourent et je vais pouvoir m'accorder le droit de décevoir et de dire Non. Plus la dose de dépendance affective de recherche de reconnaissance est importante, plus nous sommes la proie des pervers narcissiques mais aussi, potentiellement, dans certains cas, d'en devenir un.
En transformant mon univers, mon monde va changer. Je ne me sentirai plus attaquée, n'aurai plus l'impression de devoir me battre pour être reconnue, je n'aurai plus le sentiment d’être en trop. Les nuances vont s'acidulées et le regard que je porte sur les autres et sur moi même va s'adoucir. Je vais enfin pouvoir assumer mes actes, sortir de la "victimite", et ne plus être sur la défensive. Nous parlons souvent de cercles vicieux de spirales infernales. Il ne tient qu'à moi de faire des boucles positives et d'éclairer le monde avec mon Âme.... Reste plus qu'a trouver comment!
Et c'est ainsi que j'ai gagné ma liberté.
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