définition de l'inconscient





L'inconscient, kesako?

Inconscient, inconscient collectif, inconscient psychanalytique, non conscient cognitif,etc... cette abondance de termes aurait bien vite fait de nous faire perdre la tête.
Un cours d'histoire entier serait utile pour comprendre le développement des connaissances et croyances sur l'Inconscient..

Ce n'est jamais simple de définir un concept qui dépasse de loin la compréhension.
L'Inconscient est souvent associé au courant freudien…alors autant commencer par se mettre d'accord et éliminer les fausses définitions.






  1. Les bases
Prenons un dictionnaire et interrogeons Robert :
« Inconscient : n.m, désigne une personne qui n'a pas conscience de ses actes ».
L'inconscient n'est donc pas le tonton un peu fêlé qui ne rentre pas dans la norme, qui vit une vie de bohème et qui ne se soucie pas de demain, ni des autres...Oh..je suis déçu!

Hé oui !
Robert nous explique ensuite que l'inconscient est « l'ensemble des phénomènes psychiques qui échappent à la conscience ». Merci Robert !
J'ai tout compris.... euh non ! Je veux bien que tu me donnes des détails... c'est un peu toujours comme ça, l'inconscient tout le monde en parle, et tout le monde pense avoir compris mais en réalité, c'est comme le bonheur, on en a tous une définition différente.

  1. Les comportements automatiques
Souvent, le terme inconscient est rattaché à Môsieur Sigmund Freud.
Avant Freud, beaucoup de penseurs se sont interrogés à propos du fonctionnement de la Psyché : Socrate, Descartes, Spinoza... Dès 1700, des mécanismes psychiques fonctionnant en dehors du champ de conscience commencent à être identifiés : la mémoire, l'intuition ou encore les réflexes. Ces mécanismes ont permis de définir l'inconscient par la vieille médecine comme étant l'ensemble des processus qui régissent les comportements réflexes et les régulations automatiques. On savait déjà alors, que le conscient ne pouvait gérer qu’une poignée d’informations par seconde.
Actuellement, pendant ta lecture, je suis sûr que tu ne portes pas attention à ton rythme respiratoire, ton rythme cardiaque, la température de la pièce, ni à la sensation épidermique de ton pied droit. Evidemment, il suffit d'en parler pour que cela remonte à ton champ de conscience et que tu y penses.
Tout est réglé de manière autonome par ton système nerveux végétatif, sans que tu n'aies besoin de le contrôler. C'est aussi le cas lorsque tu retires automatiquement la main d'une source de chaleur trop forte: c'est un réflexe, ça ne passe pas par ta conscience.
C'est ce que l'on nomme Arc réflexe.
Les contractions musculaires de micro-rééquilibrage lorsque tu fais du vélo et dont tu n’as absolument pas conscience sont un autre exemple d’action automatique.

  1. Et la psychanalyse ?
Freud :
Pendant plus d’un siècle, l’inconscient rimait avec Freud et sa psychanalyse.
Selon lui, l’inconscient regroupait toutes les pulsions et les désirs refoulés dont l’accès était refusé à la conscience par le préconscient. Cet inconscient se régissait de manière autonome avec une seule quête : le plaisir ! Il se définissait comme l’ensemble de représentations refoulées par le Moi puisque incompatibles avec les valeurs morales du Surmoi.
Ainsi, l’inconscient est devenu la pierre angulaire de la psychanalyse.
Lacan :
Puis est arrivé Jacques Lacan dans le sillage de Sigmund pour développer la théorie du « signifiant »autrement dit: le lien entre l'inconscient et le langage.
Il y eu Jung aussi qui proposa une théorie sur l'inconscient et l’inconscient collectif…
Bref, on va très vite, parce que tout ceci nous paraît bien obsolète...

Et maintenant…
Pour pouvoir faire table rase de toutes ces théories, il faudra mettre de côté (dans un coin de votre tête) toutes ces définitions ou d’autres croyances que vous avez sur l'inconscient.

Le terme d'inconscient revient dans le langage scientifique.
En 1987 et pour éviter tout amalgame, le psychologue Kihlstrom lui accordera le nom d'inconscient cognitif.
Ces propos seront repris par S. Dehaene qui veut « éviter toute confusion avec les constructions théoriques freudiennes. » La psychologie cognitive préfère alors au terme d’inconscient, les termes plus neutres de non-conscient ou d’inconscient cognitif.

Grace à l'apparition de l'imagerie médicale, l'inconscient change de sens et reprend un nouveau souffle auprès de la sacro-sainte science et permet aux neuroscientifiques d’observer l'activation des réseaux neuronaux secondaires, et la plasticité cérébrale. Il est alors possible d’observer le traitement inconscient de l'information dans ces réseaux secondaires et la multiplication des tâches par le cerveau.
Il y a encore peu, les scientifiques pensaient que nous utilisions seulement 10% de nos capacités cérébrales. L’avènement des neurosciences a permis de montrer une activité subliminale de l'ensembles des aires cérébrales qui prouve que le cerveau est utilisé en bien plus grande partie. 
En effet, même si chaque aire traite une opération spécifique, il a été démontré que l'activation cérébrale pour une action donnée engage plusieurs aires cérébrales. 
Ex: les super-calculteurs (les gens capables de calculer une racine 7eme d'un nombre à 12 chiffres en moins de 2 secondes) utilisent leurs aires spatio-temporelles, leurs aires visuelles, leur cervelet en plus de leur mémoire à court terme.
Aujourd’hui, l'inconscient n'est plus réduit à des actions réflexes, nous savons qu’il est plus complexe. 
Il se définirait par une ramification de réseaux qui relient les aires des deux hémisphères entre elles, pouvant s'influencer mutuellement à l'insu de l'individu, à une vitesse vertigineuse. On sait également que nous pouvons induire les choix  d'une personne, alors même, qu'elle ignore cette influence qui n'a pas été adressée à son champ de conscience.
Encore beaucoup de blabla, de recherches mais on n’en sait pour le moment guère plus…

L'inconscient cognitif, comme le dit ce bon Dehaene, serait cette partie immergée de l'iceberg de notre fonctionnement cérébral, notre intelligence. Le reste visible serait alors la conscience.

Selon Dehaene, l’inconscient est « l’ensemble des stimuli sous le seuil de conscience qui influencent la pensée, les sentiments, les actions et le traitement de l’information dans le cerveau ».
Il devient alors évident que de nombreuses opérations cérébrales bien plus complexes que de simples arcs réflexes, dont certaines ont un haut niveau cognitif se produisent à notre insu, sous de notre champ de conscience.

Conclusion :
L’inconscient est donc capable d’accomplir une multiplicité́ de tâches alors même que le sujet n’en prend jamais conscience. Il peut ainsi influencer notre perception du monde, nos choix et nos comportements mais très certainement (nous le croyons dur comme ferme!) nos symptômes et nos maladies. 
Si l'inconscient semble prendre beaucoup de place dans nos vies, il ne peut être séparé de la conscience. Il existe une perméabilité rassurante entre les deux.
Ainsi, il existe de nombreuses possibilités pour influencer l’inconscient par un ensemble de techniques thérapeutiques visant à le mettre en avant comme celles exposées sur ce blog.










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