les filtres de l'information

Les filtres ou comment les informations passent de l’inconscient au conscient.






Pour le neuroscientifique Stéphen Macknik, le cerveau n'a pas d'ouverture au monde.
Pour y avoir accès, il est obligé de passer par les organes des sens, la mémoire, ou encore par la connaissance. Et c’est à partir de cela qu’il peut (et donc que nous pouvons) avoir une représentation du monde extérieur.
Comme nous l'avons déjà écrit, l'inconscient filtre toutes les informations qui lui arrivent pour n’en laisser remonter que quelques-unes (5 et 9 par seconde) à notre conscient. le cas échéant, nos cerveaux planterait en permanence. 
Les filtres nous permettent de créer une « carte de la réalité », une sorte de théâtre mental.





Comme le dit Alfred Korzybski,
Rhô le mec, le nom de famille !!Est ce qu’il pourrait y avoir un lien entre l’intelligence d’une personne et la difficulté à prononcer son nom ?! à méditer…

Bref, Alfred est le fondateur de la sémantique générale et il dit : « la carte n'est pas le territoire ».
Cela signifie que notre représentation du monde est nécessairement limitée, car si notre inconscient est capable de gérer beaucoup d'informations, notre conscient lui, n'a qu’une acuité réduite. Cela conduit à une subjectivité de notre réalité. Réalité qui est, par conséquent, unique pour chaque individu. Chacun se construit alors sa propre réalité.
Afin de construire notre carte, nous allons établir des opérations cognitives inconscientes afin d'associer et de combiner les infirmations sensorielles.

La Programmation Neurolinguistique (PNL) est un modèle théorique et un moyen d’étude des individus qui s'attache notamment à identifier les processus de codage entre les choses et leurs représentations.
Lors de la construction de la PNL, Richard Bandler et John Grinder, ont exploité les idées de Noam Chomsky notamment à propos de la grammaire universelle et de l’importance de l’encodage de l’expérience à travers le langage.

En s’appuyant là aussi sur les travaux de Chomsky (Aspects of the theory of syntax, 1965), la PNL explique que la représentation du monde est élaborée selon trois filtres principaux :
  • La généralisation
  • L’omission
  • La distorsion

Ces trois filtres sont aussi appelés « Universels de modelage de l’expérience ».

Ils seraient préprogrammés par plusieurs facteurs :
La culture, l'éducation, le genre, la latéralité (un article en cours, patience), la place dans la famille etc.
Les trois filtres (généralisation, omission et distorsion) agissent en tant qu'outils de sélection et révèlent la manière dont nos cartes de réalité s'élaborent.
Alors, voyons en détails ces filtres qui permettent de passer du réel à sa représentation…

  1. L’omission, ou « Ha bon ?!bah non j’ai pô vu ! »
L'omission est le processus par lequel le conscient prête attention, de manière sélective, à certains éléments de notre perception et de notre existence. Elle permet d'aller directement à l'essentiel en supprimant certains éléments et de réduire l'expérience par le biais de présupposés.

Ex :
Vous avez probablement déjà pris une photo d’un endroit que vous trouviez très beau. Mais, en regardant la photo, vous ne voyiez plus que les fils électriques et les détritus qui dépassaient. L’appareil photo donne une image précise alors que le cerveau choisi de la falsifier pour que vous la trouviez belle (ou laide selon les filtres sociaux, familiaux, etc…)
Ainsi je ne crois pas ce que je vois… Je vois ce que je crois !

Vous l’aurez compris, l'omission permet d'ignorer certains éléments, tandis que d'autres sont mis en évidence.
Là, on va vous tutoyez, attention 3, 2, 1…tutoiement

Tu te rappelles quand tu es tombé fou amoureux de ta/ton partenaire ? Elle/il était trop génial(e) nan ?! Et tu te souviens quand, quelques temps après, tu t’es aperçu de tous les trucs que tu ne supportes pas en fait … ? Tu te souviens ? Bah ça c’est de l’omission pour euh…t’accoupler ! Bah ouais ! Et ton amoureux, il a fait la même chose !
Les omissions sont omniprésentes et indispensables.
Sans elles nous saturerions en permanence et nos pauvres cerveaux planteraient comme des ordinateurs mal configurés.

Imaginez que l’on vous demande d’écrire avec précisions vos dernières vacances (Je ne sais pas pourquoi on vous le demanderait, mais imaginons…)
Ca donnerait : « J'ai commencé à faire ma valise vendredi 18 mars 2019, à 18h59, dans la chambre de mon appartement située au 38 rue de la Poupée qui tousse à Tours (métropole de 494 453 habitants selon la source de Wikipédia). L’air de la pièce était à une température de 21°C, la pièce mesurait 9 mètres carrée 53, et avait une apparence rectangulaire. Je tendis mes deux bras vers l’armoire blanche Ikéa, par l'intermédiaire de mes deltoïdes et de mes triceps suraux dans un déplacement circulaire pour attraper un pull jaune, en coton, fabriqué en Chine. La texture était plutôt douce, cependant sous la pulpe de mes doigts j’ai pu sentir quelques petites bouloches... » Bon, ma patience et la vôtre ont des limites et, vous avez compris le principe, on n’est pas rendu à l'aéroport à ce rythme !

L'omission fonctionne uniquement s’il y a un présupposé commun de connaissances, de compétences et d'informations, en gros une même « grammaire universelle». Ce qui m'a valu des tours en voyage et en Afrique plus particulièrement :
Je cherchais à avoir des nouvelles de l’insurrection militaire et demandais à mon guide pour acheter le journal. Mon acolyte, qui fonctionne avec les omissions communes de son pays me demande : « Tu en veux pour 500 ou pour 1000 ? ». Je lui réponds que pour 500 FCFA c'est déjà bien pour un journal...
Mon guide revient avec des tripes cuisinées dans un journal. Car au Burkina, le journal n’a pas le même sens qu’en France. Cela illustre bien que les omissions peuvent venir fausser nos relations aux autres et entrainer un manque de précision et une compréhension erronée.
Elle présente des avantages et des inconvénients.
  • Les avantages : 
    • Trier les informations trop nombreuses perçues par l’inconscient.
    • Se concentrer sur une tache et la simplifier.
  • Les Inconvénients : 
    • Manquer de détails et d’informations sensorielles.

  1. La généralisation ou « Méga-mind et sa Super mémoire ! »
La mémoire est l'élément le plus important de notre perception.
L'inconscient se réfère systématiquement à la mémoire (à ce qu'il a déjà vécu) pour traiter l’information. En PNL cela s’appelle la généralisation.
A partir de plusieurs expériences, nous en tirons des conclusions voire des lois, qui prennent alors des valeurs prédictives pour d'autres expériences similaires. Parfois, il suffit d'une à deux expériences pour généraliser un ensemble.
En gros, nous généralisons les expériences passées vécues et référencées en mémoire et nous nous en servons comme banque de données pour gagner du temps lors de nos nouvelles expériences.


Généraliser permet d'utiliser une seule expérience pour construire une règle valable pour toute autre situation ayant un certain degré de similitude. Cela facilite grandement nos apprentissages.
En effet, vous avez appris à ouvrir une porte avec une poignée de porte. Ensuite vous transfèrez cette expérience à toutes les autres. Vous n'avez alors plus besoin à chaque nouvelle poignée de porte d'étudier comment elle fonctionne.
Cependant, généraliser de manière abusive réduit grandement le modèle de notre carte de la réalité. Cela peut donner lieu à une réalité simpliste, favorable à des attitudes rigides, intolérantes et à des préjugés surprenants.
Les généralisations vont conditionner notre comportement par la suite.
Ex :
Pour moi, enfant, tout rendez-vous avec la maitresse était synonyme de se faire rabrouer. Une fois adulte, accompagnant les louloutes aux rendez-vous scolaires, j'étais déjà dans une présupposition que j'allais me faire reprendre pas leur enseignante.
Quelques usages langagiers de généralisations :
  • Les mots sans index de référence : à chaque fois que l'on utilise les mots comme : 
« on ; il ; les autres ; tout le monde ; les gens. »
  • Les quantités universelles : « personne ; tout le monde ; à chaque fois ; partout ; jamais. »
  • Les affirmations « sans auteurs », d'origine inconnues, les phrases qui ressemblent à des proverbes qui seraient reconnus par tous telles que : « Il faut prêter. Il faut faire plaisir à tout le monde. Etc…».
La généralisation comporte des avantages et des inconvénients :
  • Avantages : permet l'apprentissage et l'anticipation.
  • Inconvénients : cela réduit les choix et le modèle du monde.


  1. La distorsionde la réalité ou la « distorsion de la réalité »
Elle est belle hein ? va voir en bas de l'article, si tu es curieux !!

Notre cerveau est capable de falsifier l'information qui vient au thalamus par l’intermédiaire de la rétine. Il va alors créer une distorsion pour donner la forme qui convient à ce que nous croyons !
Reprenons,
La distorsion est un processus par lequel nous modifions notre réalité nos perceptions, ou nos représentations. Nous interprétons en transformant nos expériences. La distorsion change certaines données de l'expérience pour en modifier le sens. Elle est la clef pour la créativité, l'imagination. Les peintres impressionnistes sont les pro de la distorsion chromatique. On ne parlera même pas des peintres abstraits. Lorsque l'on effectue une distorsion, on réorganise les relations entre les différents éléments d'un ensemble. Sur un plan psychologique, la personne peut créer un sens très individuel d'une situation. L'exemple qui me vient en tête est le suivant : quand ma louloutte rentrait de l'école, j'avais toujours l'impression qu'elle était agressive avec moi. Je me basais sur le fait qu'elle me crier dessus. En réalité, l'ambiance sonore de l'école saturait ses pauvres oreilles. Lorsqu'elle rentrait, elle ne s'entendait pas me parler. Elle avait un ton élevé, mais son intention n'était pas dans l'agressivité.
Nous effectuons une distorsion à chaque fois que nous voulons donner une intention, un sens à une situation.
L'une des distorsions les plus répandue est nommée divination par les PNListes. Elle consiste à faire comme si on savait ce que pensait les autres et de prévoir leur comportement à venir. Cette attitude pratique évite de vérifier auprès des intéressés leurs représentations du monde. Elle élimine la prise de risque de toute confrontation réelle. Cependant la divination peuvent engendrer des problèmes relationnels…
Une autre distorsion est la relation cause/effet. Il se crée alors une réalité qui peut être contestable. Bon ! Une fois n'est pas coutume… V'là mon côté provoque qui ressort :
« Ce n'est pas parce qu’on voit des pompiers lors des incendies que ce sont les pompiers qui allument le feu… Et, peut être qu’il en va de même avec les bactéries et les maladies, ou, ce n’est pas parce que l’on voit des virus ou des bactéries lors des maladies que ce sont elles qui les provoquent… ! » cf Dr Hamer et La lecture bio-logique.
«Le soleil est responsable du cancer de la peau », voici une autre relation de cause à effet potentiellement discutable…
Les relation cause/effet sont rassurantes mais souvent inexactes car il n'y a rarement qu'une seule cause impliquée dans une situation. Beaucoup d'individus se compliquent la vie en imaginants des enchainements de faits à partir de quelques éléments. Dans « faites vous-même votre malheur », Paul Watzlawick décrit la manière dont nous construisons notre réalité de toutes pièces à partir de liens erronés entre des faits. Les questions favorisants les contre-exemples restent le meilleur moyen de les contester.
La distorsion comporte des avantages et des inconvénients :
  • Avantages : permet la créativité, la découverte scientifique, l'imagination en général.
  • Inconvénients : l'information est faussée de sorte à rester cohérente avec notre modèle du monde

C'est bien la même !!! si si! ton cerveau à juste changer l'orientation de la bouche et des yeux pour que l'image soit acceptable! 




Pour terminer avec toute cette histoire de filtres, voici une hypothèse qui me travaille…
Je m'interroge personnellement sur une éventuelle « défaillance » de ces filtres chez les personnes dites hypersensibles, ou zèbres (appelés aussi hauts potentiels).

Nous vivons dans le même monde et pourtant, nous n'avons pas la même perception de la réalité. Ce qui semble évident à l’un ne l'est peut-être pas pour l’autre. Ce que tu penses vrai, n'est qu'une réalité parmi une multitude de possibilités !!!

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