les niveaux logiques de Dilts
Les niveaux logiques ou la pyramide de Dilts
Pour la petite anecdote, et l'ayant abordé plusieurs fois en formation, cette fameuse pyramide fut ma bête noire tant en hypnose qu’en PNL.
Une fois la tempête passée, et après avoir réglé mes comptes avec cet outil, la Pyramide de Dilts est devenue un de mes joujou préféré autant dans ma vie perso que dans mes soins.
Bob Dilts, formateur, consultant, écrivain, donne une nouvelle jeunesse à la PNL. Il créé les niveaux logiques ainsi que de nombreux outils de développement personnel.
Son grand dada est le remaniement des croyances, il étudie notamment les stratégies de nombreux génies de Da Vinci à Mozart en passant par Freud.
Mais c’est quoi ça les niveaux logiques?
Les niveaux logiques sont une grille de lecture qui permet de modéliser la problématique d'un individu, d'une situation.
Ils permettent d'élargir un point. Ils aident à organiser, à traiter et à modifier notre façon d'agir ou d'être. Ce modèle découle des travaux de Grégory Bateson sur les niveaux d'apprentissage.
La pyramide de Dilts se compose de 6 niveaux.
Elle peut être matérialisée en une seule ou deux pyramides, mais plus généralement une.
Chaque niveau :
- Répond à une question ((et oui, sinon ça ne serait pas PNListe !).
(Il faut savoir que les PNListes sont les pros pour vous poser des questions auxquelles ils ne répondent pas eux-mêmes !!!).
- Correspond à un niveau d’importance en fonction de sa hauteur dans la pyramide.
- Chaque problématique liée à un niveau, trouve sa réponse dans le niveau supérieur.
Ex : si j’ai une problématique dans le niveau comportement c’est que la solution se trouve au niveau capacités, etc…
La pyramide
Développons les différents étages en partant du bas pour y voir plus clair :
- L'environnement
Ce niveau répond à la question « où ?» et « quand ?».
Il s’agit du contexte dans lequel évolue le sujet. Où se déroule la problématique.
- Le comportement
Ce niveau répond à la question « quoi ?».
Il s'agit des actions mises en place dans la situation (réalisées ou non).
Mon comportement me permet-il d'atteindre mes objectifs ? Est-il efficace, adapté ?
- Les capacités
Ce niveau répond à la question « comment ?».
Il s’agit des compétences, des connaissances que possèdent le sujet pour mettre en place ses actions.
A cet étage il est abordé la problématique : « Je sais » ou « Je ne sais pas si je suis capable de le faire ».
Si je manque de connaissances, il ne tient qu'à moi d'en apprendre davantage, de changer mon comportement.
- Les croyances et les valeurs.
Ce niveau répond à la question « pourquoi ?».
Il s’agit des croyances et valeurs.
C'est l'étage où l’on s’interroge sur le sens, sur ce qui anime l'individu dans ce contexte.
Il renvoie donc aux croyances que la personne peut avoir sur elle.
Les valeurs peuvent être les siennes ou celles des autres ou de la vie. Ce niveau logique permet de reclasser nos valeurs et d’interroger nos valeurs : Mes valeurs sont-elles d'actualité, puis-je les moduler ? (cf article sur les valeurs)
- Identité
Ce niveau répond à la question « qui ?».
Il s’agit de l’identité.
La fameuse question qui suis-je ? Comment je me définis ?
C'est le niveau où le sujet s'identifie, se personnifie à un métier, un poste ou se positionne en membre de famille etc… elle donne le sens de la mission du sujet.
Il s'agit en quelque sorte de la carte d'identité. C'est la manière dont je me définis, je me présente.
On s’intéresse ici à l'estime du soi.
- L'appartenance ou spirituel
Ce niveau répond à la question : « Qui d’autre ? »
Il s’agit de l’appartenance, de la spiritualité. C’est le plus haut niveau de la pyramide.
Pour ma part, c'est sur ce niveau-là que je bloquais, sur ce niveau-là que ma pyramide se cassais la gueule : le mec bizarre rentre pas dans la case !!! Bizarre, c'est pas une appartenance ?! Quoique... Je sais que je suis normal parmi les anormaux.
Ce niveau correspond à l'appartenance de l'individu à un groupe dans la situation donnée.
De manière très global il répond aussi à la question : « à quel monde j'appartiens ? ». On comprend déjà ici les difficultés de certains salariés dans des entreprises où l’esprit de compétition et la concurrence entre employés est encouragée et qui n'a pas l'esprit de fédérer.
Ce niveau permet aussi de pouvoir appréhender le mal être général d'une société aux multiples visages : la société est plus individualiste qu'il y a 30 ans et il est parfois difficile de se reconnaître dans un groupe !
A ce niveau, est posée la question : « Qu’est-ce que j'apporte au Monde ? » « A la société ? » « A mon entourage ? ».
Autrement dit quel sens cela donne à ma vie. Ce niveau est parfois appelé trans-personnel : au-dessus de l'individualité.
A quoi ça sert ?!
Ce modèle permet de :
- Classer les informations d'un contexte donné et de les référencer dans les différents niveaux.
Ainsi, nous pouvons en faire une analyse d'importance.
En effet, si sur une situation donnée, une problématique correspond au niveau environnement, et une autre correspond au niveau croyance, le niveau croyance sera prépondérant sur l'environnement.
- Cela sert aussi à casser les liens de cause à effet un peu scabreux et d’éviter les conclusions trop hâtives.
Ex : « Il a raté son bac donc il est nul !!! ».
« Il a raté » est un comportement.
« Il est nul » est une identité… Donc, il manque des niveaux !!
Il a raté (COMPORTEMENT)
Car il n'a pas eu les (CAPACITES).
Il ne s’agit pas d’IDENTITE, en rien d'un point de vu identitaire il est nul !!!
En revanche, on cerne déjà comment il est possible de l'aider…car, une fois les informations classées, Dilts nous invite à régler la problématique, non pas sur le niveau lui-même mais sur le niveau supérieur.
Selon lui, chaque niveau est dépendant de celui qui lui est supérieur : pour changer un comportement, il faut donc changer une capacité. Cela paraît LOGIQUE, si je veux faire un gâteau (comportement) je vais chercher une recette (connaissance, capacité). Donc, si on revient à notre cher ado qui vient de rater son bac, il faut comprendre pourquoi il n’a pas eu les CAPACITES…
« Il ne comprend pas l'intérêt de l'épreuve dans sa vie » (VALEUR) et « Il se pense mauvais scolairement » (CROYANCE).
L’objectif sera de changer ses croyances et valeurs, ce qui lui permettra de changer ses capacités qui changerons son comportement… Vous comprenez ?
Allez, on va prendre encore un exemple : le couple !!!!
(Ceci est un exemple, toute ressemblance avec quelqu’un d’existant serait tout simplement le fruit du hasard…)
Admettons, (J’ai dit : « admettons ! »)
J'ai une faible estime de moi-même et je ne pense pas pouvoir être aimé autrement que parce que j’ai la capacité d’aider. Je suis donc thérapeute de ma/mon partenaire.
- Dans ce cas je suis un SAUVEUR, au niveau APPARTENANCE (triangle de Karpman bonjour !).
- J'ai la CROYANCE que je dois l'aider.
- Je vais développer mes CAPACITES et je vais lui trouver des solutions.
- Mon COMPORTEMENT se traduit par du maternage pour changer son et mon ENVIRONNEMENT.
Mais ça marche aussi dans le sens inverse :
- S’il va mieux, je ne peux plus l'aider (COMPORTEMENT)
- Donc je pense que je ne peux pas être aimer et que je ne sers à rien (CROYANCE)
- et je ne me reconnais plus dans le couple (APPARTENANCE)
- Donc je lui défonce la gueule (AH ouais quand même !) (Triangle de Karpam again, promis on fera un article dessus).
Et puis pouf, séparation ! Et, sans m'en rendre compte, tranquillement mais surement, je rencontre quelqu’un qui ne va pas trop bien, le partenaire I-DE-AL, et puis Hop, même schéma...
Or, si je rencontre mon partenaire dans un autre contexte et que je change mon appartenance au couple, tout change !!! c'est magique !
Les utiliser en tant qu'outil ?
Les niveaux logiques permettent de vérifier l'alignement de la personne. C'est à dire que du comportement à l'appartenance tout doit être congruent.
Pour éviter les bugs interpersonnels il faut donc être aligné dans sa pyramide.
Combien de personnes pensent être douées dans leur travail alors qu’elles ne reconnaissent pas leur entreprise dans les niveaux supérieurs (APPARARTENANCE ou IDENTITE) et finissent en Burn out... Autrement dit : si je suis écologiste et que je vends très bien des jouets neufs fabriqués en Chine, je bug....
Il faut vraiment retenir que le niveau supérieur sous-tend le niveau inférieur. :
Si je veux changer un comportement, je dois apprendre.
Si je veux apprendre, il faut changer ma croyance ou ma motivation, etc...
Les niveaux logiques permettent aussi de pouvoir s’interroger sur ses motivations dans un projet toujours en remontant sur le niveau supérieur.
Si je veux démissionner de mon boulot d’infirmière en HEPAD pour devenir phytothérapeute,
Je dois m’interroger sur tous les niveaux avant d’acter sur le comportement démission.
Bon, et les limites....
J'y en mettrai au moins deux :
- Le premier, si l'outil est bon, il ne prend pas en compte les facteurs émotionnels, vous savez, le truc qui fait que parfois on n’est pas logique....
- Le second, pour une problématique donnée cet outil reste restreint en termes de cofacteurs d'influence.
S'il permet d'élargir sa vision, il ne donne pas une représentation complète de la personne car cela serait trop vaste. Pour l’avoir fait en exercice avec quelqu’un, la conclusion pour ses problématiques personnelles était de quitter la France ! Pour les problématique professionnelles cela marche souvent mais pour la vie sociale, familiale ou culturelle c’est souvent plus compliqué.
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