l'incroyable pouvoir des Croyances
« L'essentiel est invisible au yeux »
Saint Exupéry
« Je ne crois que ce que je vois »
Saint Thomas
« Je ne vois que ce je crois »
Cerveau conscient
Jugez un poisson à sa capacité à monter à un arbre,
il pensera toute sa vie qu'il est sot,
et il le restera...
Albert Einstein
Les croyances
Les croyances que nous allons aborder sont différentes des croyances religieuses.
Petite parenthèse : si tu es athée, tu ne crois pas en Dieu et ne pas croire en Dieu est une croyance en soi qui va délimiter les contours de ta réalité.
Les croyances font partie des filtres qui sélectionnent les quelques millions d'informations qui bombardent nos sens à chaque instant. Pour s'y retrouver, notre cerveau ne retient que quelques informations pour percevoir le monde.
Les croyances sont des généralisations qui remplacent la perception du réel.
La généralisation est un des trois filtres principaux : c’est un processus qui consiste à faire d'un événement vécu, une vérité vraie pour tout autre événement similaire. (cf article sur les filtres)
Les croyances nous aident à prendre des directions et valider les choix que nous avons réalisé.
Nos croyances sont inconscientes et se mettent en place hors champs de la conscience. Les systèmes de croyances orientent notre comportement pour atteindre certaines valeurs.
Les croyances sont des programmes que nous mettons en permanence en place pour appréhender l'environnement qui nous entoure. Elles peuvent s'apparenter à une sorte de filtre photographique pour faciliter l'analyse des informations.
Les croyances vont permettre au cerveau de sélectionner les informations dont il a besoin pour atteindre les valeurs que vous vous fixez. Nos croyances sont en quelque sorte notre théâtre mental ou se pré-joue le monde tel qu'on le pense, l'imagine, parfois au détriment du bon sens objectif. Elles vont donc laisser passer ce que nos cinq sens perçoivent mais de manière déjà prédéfinie.
Ex : Si je vois du brouillard, je vais penser qu'il fait froid. Si je ne supporte pas le froid je vais commencer à grelotter. Je suis pourtant au bord de la mer, un jour doux et l'évaporation de la mer, crée une brume assez tiède.
Une croyance peut impliquer une cascade de croyances et de symptômes et réactions associées.
« Plusieurs études scientifiques montrent que notre perception du monde est influencée directement par nos croyances.
Une étude menée au Brigham and Women’s Hospital, à Boston, a montré qu’on ne voit que ce que notre cerveau est conditionné à chercher.
L’expérience consistait à demander à 24 radiologistes de détecter une dizaine de tumeurs cancéreuses sur 5 clichés différents dont le dernier, truqué, comportait l’image d’un gorille d’une taille 48 fois supérieure à celle d’une tumeur. Dans 85 % des cas, les radiologistes n’ont pas remarqué la présence du gorille sur les clichés, alors que d’après l’analyse de leurs mouvements oculaires, ils l’avaient bien vu. »
Ce type d'expérience montre bien que nous voyons ce que nous croyons. Autrement dit, j'appréhende par l'intermédiaire de mes sens ce que je crois du monde et de moi-même.
Mon inconscient va donc sélectionner les informations nécessaires pour valider ma croyance, que ce soit protecteur ou entravant.
Dans notre vie quotidienne, nos croyances peuvent influencer fortement notre manière de voir le monde et le rapport que l’on a avec lui. Nos croyances sont partout où nous posons le regard. Si nos expériences sont conditionnées par nos croyances, alors il devient difficile de voir objectivement ce qui nous entoure. Nous créons notre propre réalité et nous cherchons inconsciemment à valider nos croyances.
Plusieurs études en physique quantique montrent que l'observateur crée les résultats de l'expérience. La découverte de la physique quantique en est d'ailleurs le fruit.
Les chercheurs ont voulu démontrer que la plus petite particule se comporterait comme de la matière or les résultats ont montré qu'elle se comportait comme une onde. Lorsqu'ils ont voulu approfondir ne comprenant pas ce qu'il se passait, cette particule a modifié la réponse pour se comporter comme une particule de matière.
Si vous vous dites que cette vie est difficile, alors vous allez progressivement rencontrer dans votre vie des événements, des personnes, qui vont vous rendre la vie vraiment difficile ; et vous allez penser que vous aviez raison. Vous allez également focaliser sur ce qui est difficle. Ainsi, votre point de vue aura attiré la preuve de votre point de vue.
Les croyances jouent un rôle protecteur et déclenchent nos programmes archaïques de survie. Ainsi si je me crois attaqué, je peux Attaquer, Menacer, Dissuader. Je peux aussi fuir si je pense ne pas pouvoir supporter l'attaque ou être sidéré si je ne peux ni attaquer ni fuir.
Comment débusquer une croyance ??
Il suffit en général de se poser la question « Qu’est ce qui m'interdit d'accomplir mon projet ?»
La réponse est souvent : « Je ne suis pas capable. Je n'ai pas assez d'argent. Je ne mérite pas. Je n'ai pas le temps. Cela n’en vaut pas la peine. » Etc etc…
Nous allons distinguer deux sortes de croyances:
- La croyance aidante: c'est une conception que nous avons généralisé à propos de moi ou de la vie, qui est facilitatrice. Elle m'aide à atteindre mes objectifs.
Si on m'a toujours dit que j'étais un bon orateur, enfant je réussissais mes exposés sans bégayer, ni bafouiller. Et aujourd'hui, je suis capable de prendre la parole en conférence sans appréhension.
- La croyance limitante: c'est une idée généralisée qui me donne une perception négative de moi ou du monde. Elle me ralentit ou même m'empêche d'avancer sur un projet.
Si on m'a toujours dit que j'étais un mauvais élève, que j'avais une mauvaise mémoire. Alors à l’âge adulte, je crois encore que je ne suis pas capable de retenir de nouvelles informations. Cela peut m’empêcher par exemple, de retourner en formation.
Il faut savoir qu'une croyance est toujours protectrice au départ. Dans le sens où elle se développe de manière inconsciente pour nous protéger même si cette protection n’est pas adaptée à la vie en société ou à nos besoins. (ex : je dois fumer pour ressembler aux copains.).
Ensuite en fonction des contextes, elle peut être aidante ou limitante.
Conception d'une croyance :
Pour rappel : une croyance est la généralisation d'un ressenti en fonction d'un événement donné. Elle a donc un fondement propre à la personne.
Les croyances peuvent être :
- extrinsèques. C’est-à-dire qu’elles nous sont apportées par les idées préconçues d'autres personnes. Elles représentent une réserve erronée d'idées sur nous-même ou le monde. Ces croyances ont un impact d'autant plus fort si elle émanent d'un professeur, d'un parent, ou d'une personne proche influente et à qui vous offrez votre confiance.
Une croyance comme : « je suis bête », peut provenir des copains d'enfance qui vous rabaissaient sans cesse, d'un papa qui ne supportait pas de ne pas avoir raison, d’un prof malveillant...
- intrinsèques : propre à notre propre expérience.
La plupart des croyances sont acquises entre 0 et 7 ans. Ce qui signifie bien souvent que la plupart des croyances sont obsolètes. Il est peut-être temps de faire du tri dans vos programmes et de rebooter le système ou de vider la corbeille, enfin vous voyez quoi !Il est temps de faire un petit Reset des programmes pour que vos croyances intrinsèques qui vous limitent puissent enfin évoluer.
Poussées à l'extrême, les croyances peuvent avoir un pouvoir de vie ou de mort. Elles peuvent nous aider à être un être humain épanoui, en bonne santé, ou tout l'inverse. Si j'ai la croyance, que je suis un être fragile, pourquoi cela serait différent ? Si j’ai la croyance que mon cancer va me tuer pourquoi serait-ce différent ? Si j’ai la croyance que le France est un pays où chacun est malveillant, comment pourrais-je voir le contraire ?
Les croyances définissent le contour de ce qui fait votre réalité. Changez vos croyances si cela vous empêche d’accéder à votre liberté d’être et votre épanouissement.
Galilée représente un excellent exemple de conflit de Croyances entre ceux qui croyaient que la Terre était plate et les scientifiques qui devaient valider la sphéricité de la planète.
Pendant des millénaires, l'Homme se pensait au centre du monde. La croyance populaire et dogmatique disait que la terre était plate et que le soleil tournait autour de la Créature de Dieu. Bien que déjà démontrée dans l'Antiquité, la croyance d'une Terre ronde ne pouvait aller dans le sens d'une « valeur de but » : l'homme est au centre de l'Univers.
Il aura fallu que Galilée n'en démorde pas pour que la croyance ancestrale s’écroule.
Les croyances limitantes
Si nos croyances sont protectrices dans un premier temps elles peuvent devenir un frein dans la vie. Donc, nous devons changer nos croyances limitantes.
Les croyances limitantes se cachent derrière les mots comme : « Impossible ; Devrais ; Ne pourrais pas ; il faudrait ; etc... »
L’une des croyances limitantes qui pourrait m’empêcher d'avancer dans l’élaboration d’un blog, se verbaliserait comme cela : « J'ai une écriture de cochon bourrée de fautes d'orthographes ! »
Ce sont des mots que j'ai longtemps entendu par mes professeurs, mon entourage et mes amis. Comme mon écriture n'est pas optimale, je fais l’amalgame suivant : « Le contenant n'a pas une bonne apparence donc le contenu ne vaut pas plus. » Autant dire que j'ai tendance à me décourager très vite quand il s’agit d’écrire un article entier. Et comme le forme me fait défaut, je projette que toi lecteur tu ne portes que peu d’intérêt au contenu car la forme ne te satisfait pas (Ceci étant, il y aura forcément des personnes pour qui ça sera le cas). Ma croyance peut donc m’empêcher d'écrire. Et la tienne de profiter du contenu !
Si nos croyances ont un aspect sécuritaire, sont un garde-fou, nous avons donc intérêt à travailler sur elles quand elles entravent nos projets.
Dans les pratiques telles que la micro-kiné et l’hypnose, nous allons chercher le fondement, l’origine d'une croyance telle que: « quoique je fasse je ne vaux rien » : pour que vous la compreniez et que vous puissiez modifier votre mode de fonctionnement.
Finalement les croyances ne sont que les projections et les préjugés que nous recevons, que nous créons. Elles ne sont qu'une image virtuelle, un présupposé d'une réalité qui serait absolue alors qu’elle n’est que la projection de notre réalité.
Or, notre pensée est créatrice de monde alors libre à nous de nous en débarrasser pour nous apporter ce que nous désirons.
Pour terminer cet article voici une légende qui illustre bien l’impact des croyances limitantes :
En Asie, il y a longtemps, à l’époque où le bronze était l’un des seuls métaux utilisés, un homme a usé de ruse pour dompter ses éléphants.
En effet, le bronze coutant trop cher, il ne pouvait pas utiliser ce matériau pour faire des chaines et empêcher les éléphants de s’enfuir. Ce jeune homme eu l’idée brillante de les attacher dès leur plus jeune âge à une ficelle. Les éléphanteaux ne pouvaient alors ni se défaire de leurs liens, ni arracher le piquet. Ce conditionnement dura même à l’âge adulte.
Alors que les pachydermes auraient eu la capacité soit de casser le pauvre bout de ficelle, soit de déraciner l’attache, ils n’en firent rien. Persuadés de la résistance de leur attache, ils ne forçaient pas dès la première résistance. Ces mêmes éléphants étaient pourtant utilisés pour déraciner des arbres, transporter des troncs. Seulement, une fois le fil à la patte, ils restaient sur place sans avoir l’idée qu’ils pouvaient aisément s’enfuir.
En hypnose, cela s’appelle un ancrage négatif, en PNL une croyance limitante, en psychologie un conditionnement. A toi de chercher tes bouts de ficelle qui te rendent immobile, alors que tu as grandi…
Petit plus, sur les croyances collectives ou l’effet Mandela :
L'effet Mandela a été décrit par Fiona Broome, lors d'une conférence en 2007.
Les dernières actions de Nelson Mandela étaient évoquées mais pour Fiona, Mandela était décédé en prison en 1990. Alors qu’en réalité il était toujours vivant en 2007.
Par cette étrange certitude, elle questionna son entourage sur la date de la mort de Mandela. Phénomène intriguant, la grande majorité de son entourage pensait que Mandela était réellement mort. Or, Mandela est décédé en 2013.
Elle étudiera alors les faux souvenirs collectifs. Il s'agit d'une croyance collective à laquelle beaucoup adhère.
Les exemples les plus connus de l'effet Mandela sont:
- Le nombre de Pyramides sur le site de Gizeh : la réponse est souvent 3, il y en a 6.
- Le nombre de personnes dans la voiture du président Kennedy lors de son assassinat : la réponse est souvent 3 ou 4, ils étaient 6.
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